Témoignages

D’autres témoignent…

de Bruno G.

A partir du moment où j’ai fait confiance, j’ai tenté de nouvelles expériences : l’écoute, l’entraide, tenir ma position, essayer de nouveaux loisirs, prendre soin de moi…

Je suis arrivé à EDVO après 23 ans de consommation de toutes drogues et essayant à plusieurs reprises d’arrêter. J’ai essayé diverses techniques : fuite géographique, 1 cure à 21 ans de 3 semaines en hôpital, mais comme rien ne marchait j’avais jeté l’éponge et m’étais résigné à vivre et mourir de ma consommation. « Le désespoir » comme m’avait dit mon thérapeute et c’était le cas.

Je suis donc arrivé ne sachant plus comment faire pour arrêter de consommer et vivre normalement.

J’étais plein de colère, peurs, ne sachant pas où j’étais et comment je devais me comporter. J’avais décroché en 3 semaines chez un pote et je vivais à la campagne dans une caravane, j’avais 30 jours de clean à mon arrivée et me retrouver entouré de 25 dépendants à Paris a été un choc, j’étais totalement perdu… Après quelques semaines, j’ai pu faire confiance et me confier au groupe.

Les confrontations n’étaient pas plaisantes mais nécessaires, pour me sortir de ma manière de fonctionner et de me repositionner face au groupe et par la suite au monde qui m’entoure ; prendre ma part et voir que seul ma manière d’être et de croire m’amenait à m’isoler et bien sûr consommer.

Mes comportements ont progressé à partir du moment où j’ai fait confiance au groupe mais aussi aux thérapeutes que je voyais au début comme l’autorité et non pas des personnes qui étaient là pour m’aider.

La travail de vision m’a ouvert les portes des envies cachées : reprise d’études, chanter et bien d’autres. Aujourd’hui je garde ce travail et grâce à mes amis d’EDVO, j’ai passé cette semaine la porte de cours collectifs où je n’arrivais pas aller par peur. J’ai aussi un entretien pour un bilan de compétences, j’ai postulé pour faire un bénévolat sur un site de fouilles archéologiques… Je continue de faire le maximum afin de m’épanouir après cette période de désespoir.

Le lien, une expérience incroyable sans quoi mon clean ne tiendrait pas. J’ai aujourd’hui des gens qui me connaissent mieux que quiconque et avec qui je partage tout sans exception et qui me disent quand je fais fausse route, qui me disent « fait ton expérience, on est là », qui m’encouragent pour tout ce que j’ai du mal à faire seul. Sans EDVO, il aurait été compliqué d’avoir ce genre de relation dans ma vie.

La reprise du travail à été difficile, mes comportements de dépendant ont vite repris le dessus (suractivité, contrôle…) ; poser des limites a été et est toujours parfois compliqué. J’ai appris à le faire et aujourd’hui, quand je découvre une nouvelle limite ou que quelque chose ne se passe pas comme prévu, j’arrive à me positionner, prendre ma part et régler les conflits toujours avec l’aide de mes amis. Heureusement que j’étais encore à EDVO pour cette reprise de travail car ça a été difficile… Travailler clean, je ne connaissais pas.

L’appartement de transition, ainsi que les groupes anciens m’ont beaucoup apporté. Le fait de devoir reprendre une vie «normale » à l’extérieur n’est pas si simple, il faut s’organiser, reprendre de nouveaux repères, accueillir ces périodes de vide et mettre de nouvelles choses en place. Le fait d’être en colocation est très aidant et rassurant.

Voilà pour mon retour d’expérience à EDVO que je ne remercierais jamais assez pour tout ce qu’elle m’a offert.

de Maud C.

Ce fût une expérience extraordinaire, vraiment incroyable !

La décision de venir à EDVO n’a pas été facile pour moi, mais aujourd’hui je ne le regrette pas. J’avais tout essayé mais rien ne fonctionnait. Ce fût un parcours de renaissance, les groupes de parole et la vie en collectivité m’ont permis d’arrêter de consommer et d’apprendre à « faire différemment » comme on le dit souvent, d’arrêter de survivre et de vivre. Ne plus surréagir à mes émotions en allant consommer ou en m’auto-sabotant. Changer mon mode de vie et mon mode de pensée.

La parole a été le début de tout et m’a libéré. Ne plus fonctionner en circuit fermé mais avec les autres. À travers les groupes de parole en groupe ou mini groupe, mais aussi à travers le groupe Femme, le groupe du retour à l’emploi. L’écriture des conso/conséquences a fait explosé mon déni sur la maladie et m’a permis de l’accepter. J’ai appris à faire confiance aux autres et demander de l’aide. L’outil de vivre en communauté m’a permis de ne pas rester seule, d’être soutenue et épaulée à chaque moment, c’est ce dont j’avais besoin. C’est comme une petite famille, on se connaît et on peut aider l’autre. J’avais besoin de ce lien et de ne plus me sentir seule pour avancer.

Chaque phase du parcours à l’EDVO m’a été profitable pour m’autonomiser et me réinsérer dans la société sans consommer. EDVO m’a donné des outils que je mets en pratique dans ma vie une fois sortie d’EDVO. J’ai construit des fondations solides. Il m’a aussi donné des liens très forts avec les résidents, que je considère pour certains vraiment comme ma famille.

de Thomas S.

Si l’on m’avait dit tout ce que mon séjour à l’EDVO m’apporterait au moment d’y entrer, je ne l’aurais jamais cru.

J’y ai appris à vivre sans consommer. J’y ai appris à exprimer mes émotions. J’y ai appris à exister au sein d’un groupe. J’y ai appris à oser de nouvelles expériences, sans m’attacher au résultat. J’y ai appris à avancer dans la vie pas à pas. Et surtout, j’y ai appris à réaliser mes rêves. Une gratitude infinie, au-delà des mots pour EDVO et ce nouveau mode de vie que l’équipe et le groupe m’ont transmis.

d’Aymeric D.

Je ne retiens que des choses positives.

J’ai pu avoir la chance de faire une thérapie intensive qui me sert énormément aujourd’hui, j’ai commencé à reprendre ma vie en main. J’ai pu m’améliorer en français grâce à des cours que je continue seul aujourd’hui encore, j’ai aligné du clean, j’ai un travail stable et une formation en vue, une alimentation saine et du lien avec des anciens résidents de la structure.